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Quitter l'Islande...

Du 11 au 14 octobre, à bord du Dettifoss...

au large de la péninsule de Reykjanes...
11 octobre 13 heures, des vibrations plus fortes se font sentir, le Dettifoss appareille, dans toute sa puissance. J'ai fait une dernière visite rapide au centre ville, ce matin, afin de déposer encore un peu de courrier à la poste. Maintenant l'Islande défile sous mes yeux... Nous quittons Reykjavik en direction du Sud, croisons en toute fin d'après-midi au large de la péninsule de Reykjanes...Très exactement là où nous sommes allés hier avec Tomas, près du phare. Vers 18 heures nous apercevons les îles Vestmann à tribord. C'est finalement dans une quasi-obscurité que je prends les dernières photos de Heimaey avant de regagner ma couchette.

Lors de ma réservation pour ce voyage en cargo, j'avais reçu quelques consignes m'informant que ce séjour était déconseillé aux enfants et aux personnes âgées. En allant vers l'Islande je n'avais pas compris pourquoi. C'est maintenant clair: depuis que nous avons quitté le Stakksfjördur, où se trouve Reykjavik, et avons passé la péninsule de Reykjanes en direction du Sud sur l'Atlantique, l'océan est devenu très agité. Rien de ce que j'avais mis en place dans ma cabine n'est resté en place. Impossible de travailler sur l'ordinateur plus de deux minutes sans prendre des nausées infernales. J'ai dû me résigner à me coucher, sans pour autant pouvoir dormir. Je fus ballotté à gauche et à droite durant toute la nuit. Au petit matin du 12 octobre le calme semblait revenir. Nous faisions halte pour quelques heures dans le Sud-Est de l'Isande, à Eskifjördur. Mais une fois le Dettifoss à nouveau sur sa route vers les îles Féroé c'était reparti pour une seconde nuit sans sommeil.

en quittant l'Eskifjördur...

13 octobre. Un peu de calme pour quelques heures aux îles Féroé. J'en profite pour aller marcher un peu car j'ai vraiment besoin d'air. Une courte ballade en ville me fait redécouvrir le bruit du vent dans les arbres et les feuilles mortes. L'Islande a très peu de forêt, quelques unes dans le Sud-Est et très peu d'arbres sur le reste de l'île. C'est en entendant ce frémissement que je me rendis compte que cela m'avait beaucoup manqué. Avec du soleil en plus, cela me donnait une toute petite saveur de cet automne qui ne m'avait qu'effleuré...

Dès mon retour sur le cargo, j'engage les premiers développements avec quelques petits problèmes techniques. La température des révélateurs est à 24°C, m'obligeant à effectuer des corrections sur les temps d'immersion. Impossible de réfroidir les chimies car l'eau du robinet sort à presque 26 °C. Ce qui me gêne dans cette façon de procéder c'est d'arriver à des temps de traitement très courts qui peuvent poser des problèmes d'uniformité sur les surfaces et changer d'autre part la granulation du film. Après deux films traités, j'en conclus que tout se passe correctement... Maintenant j'attends d'être en haute mer pour voir si le tangage n'est pas trop violent pour m'empêcher de travailler...

En milieu d'après-midi je prends le "tea-time" avec le capitaine et l'on discute un peu de photographie et vie à bord... Il semble très intéressé par l'achat d'un appareil numérique. Je vais lui présenter demain matin tout le travail que j'ai réalisé sur le site "pourquoi-pas.ch". Lorsqu'il se lève pour rejoindre son poste de commandement, je lui demande si les employés qui travaillent à bord du Dettifoss arrivent à se "reposer" dans les conditions de mer de ces dernières nuits. Vu la réponse qu'il me donne, et qui me rassure un peu, je ne suis apparement pas le seul à ne pas dormir à cause des colères de l'océan...

Dimanche 14 octobre. L'océan semble se calmer un peu. Je rattrape mon retard de ces derniers jours pour la mise à jour du site internet. Un peu de lecture et du repos, enfin. Hier soir, après le repas je me suis motivé pour aller à la salle de gym du Dettifoss... Ma motivation fut de courte durée. Après quelques excercices de levage de fonte et dix minutes de vélo sur les vagues j'ai dû remonter à ma cabine en urgence pour me coucher. Reste que l'impression que l'on a en bicyclette, dans l'axe de la houle, est assez comique. Cheminant sur une route imaginaire on a vite fait de gravir de minuscules côtes pour en redescendre aussi promptement. J'ai eu, durant ces "quelques kilomètres", le sentiment d'appartenir à un film de Charly Chaplin.
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