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27 septembre 2001... "Pourquoi-Pas?", pourquoi-pas?

Préparation méticuleuse, contrôle de chaque rouage de la machine à images et du matériel de plongée. Le temps est calme. J'arrive à Borgarnes vers 9h15, toutes les conditions sont réunies pour le "Pourquoi-Pas?". Seul élément déterminant, la clarté de l'eau... Nous gagnons rapidement le Straumfjördur. Je me prépare pendant que Svanur s'empresse d'aller chercher le zodiac. Le vent souffle de la côte vers la mer, c'est très bien pour nous. Je charge le mono de 18 litres dans l'embarcation, les palmes, le masque, le caisson... et je recompte mentalement la présence de chacun de ces instruments au moins cent fois. Nous prenons le large et en moins de dix minutes nous sommes sur les amers. Je me prépare pour le repérage et je saute à l'eau. Je ne respire qu'une fois sur deux, je finis par toucher le fond... la visibilité est "parfaite". Environ 5 à 6 mètres, bien plus que je n'aurais pu espérer. Je prends la boussole, direction ouest, l'épave étant placée sur une ligne sud-est, je devrais forcément finir par la couper avec ma trajectoire. 10 mètres plus loin je découvre la chaudière, et je hurle de joie dans le détendeur. Quelques minutes pour refaire surface et me charger du matériel de prise de vue.
Svanur, départ vers notre tentative fructueuse...
A quelques mètres de la chaudière, une partie du moteur, je passe un peu de temps dans ses environs et je commence les photos. Je suis obligé de donner un peu d'éclairage pour faire ressortir les volumes. Je perds ensuite un peu de temps à chercher d'autres parties du bateau. Cela fait déjà 40 minutes de plongée et j'ai oublié de prévenir Svanur de la durée totale de l'immersion. Mon manomètre m'indique encore 100 bars, j'ai largement de quoi explorer. Malheureusement, il n'en est pas de même pour le nombre de photos. Je dois bientôt arriver en fin de film. Je ne peux qu'évaluer le nombre de prises de vue effectuées car le caisson ne dispose pas de renvoi du compte-vue. Finalement, en suivant une pièce de bois qui devait être le fond du "Pourquoi-pas?", j'arrive sur la partie arrière, haute de quelques mètres et sur l'hélice. Je viens de terminer le film...
photo: Svanur Steinarsson
photo: Svanur Steinarsson
Je profite tout de même d'observer un peu l'arrière du bâtiment, vraiment très abîmé. 40 bars, je décolle et regagne lentement la surface. Je viens de passer 63 minutes avec le "Pourquoi-Pas?".Je rejoins le zodiac, Svanur commençait à s'inquièter un peu. Je lui donne tout d'abord le caisson puis, je gonfle le gilet et me déséquipe dans l'eau. Nous rentrons, heureux...lui d'avoir pu ouvrir cette dernière porte vers un rêve, et moi, d'y être entré. Arrivée sur la petite plage de sable claire... compresseur en marche pour remplir les bouteilles d'air pur du Straumfjördur ... regard irresistiblement attiré vers cet endroit, devenu vagues à l'horizon...Je viens de toucher du bout des doigts, une légende. Je reste un long moment face à l'océan, dans un état d'émotion intense. L'instant m'appartient, à jamais.

Il est des souvenirs qui jamais ne s'effaceront, des tranches de vie qui marquent l'être tout entier jusqu'à l'infini. Merci Svanur pour ton amitié et ta générosité. Tu cultives la fascinante passion du "Pourquoi-Pas?, merci d'avoir partagé avec moi un instant de ma vie qui m'a ému aux larmes. Ainsi se réalise un rêve. ..

Après un repas avec Svanur, je prends congé, lui promettant que je reviendrai la semaine prochaine pour lui montrer les négatifs des photos de cet après-midi. Je rentre, la tête dans les nuages vers Keflavik... La route ne m'a jamais semblée si courte et étrange... Je n'ai toujours pas réussi à atteindre Tomas pour le prévenir que j'étais encore en Islande. Il va avoir une drôle de surprise. Il rentre demain soir de son voyage...
Arrivé au club, il me faut moins d'une heure pour débarrasser tout mon matériel du sable qui s'est agglutiné sur toute les surfaces. En voulant développer le film de cet après-midi, je constate qu'il me manque... un thermomètre pour ajuster la température des bains. Je suis certain d'en avoir emporté un avec moi, mais je suis incapable de mettre la main dessus. Je pense un instant utiliser celui de la pharmacie, mais ce dernier commence à 30°C et il me faut une mesure à 21°C. Tant pis, j'irai en acheter un, demain, à Reykjavik.
28 septembre 2001... Reykjavik et développement...

Grâce à un contact que Svanur m'a préparé hier, j'ai rendez-vous aujourd'hui avec le représentant Islandais de Pentax, intéressé, après avoir vu le site internet, à faire ma connaissance et surtout à voir le caisson. Je n'ai guère fait de publicité jusqu'à présent pour le matériel photographique que j'utilise pour la simple raison que la maison Pentax Suisse m'a retourné mon dossier de partenariat, au mois de juin, quelques jours après l'avoir reçu, sans vouloir entrer en matière pour une éventuelle aide "financière" du projet "pourquoi-pas". Reste que ce matériel est d'une qualité irréprochable tant au niveau de la solidité - notamment la résistance à l'humidité - qu'à celui des objectifs et des boîtiers. Je dispose pour mon travail de quatre boîtiers: un Pentax 6x7 II, de la dernière génération, un boîtier de secours et deux boîtiers transformés pour le caisson étanche. Au niveau des optiques, sept différentes focales fixes allant du 45mm (équivalent à 24mm en 24x36) au 300mm. Le caisson étanche est prévu pour recevoir des boîtiers d'anciennes générations avec un 45mm ou un 55mm.
27.09.01 - 1/60 sec - 5.6 - 55mm - "Pourquoi-Pas?"

Je passe un bon moment avec le responsable et l'on discute photographie, évidemment. C'est un laboratoire photographique couplé à un magasin qui s'occupe de la représentation. Résultat équivalent avec Pentax Islande, mais je tenais à présenter mon travail à ces gens. C'est la première fois qu'ils voient un 6x7 sous-marin... Je fais les frais d'un thermomètre, n'ayant toujours pas mis la main sur celui que j'ai emporté...

Je téléphone à David et nous passons un moment au café, près de l'université. Peut-être, me dit-il, pourrions-nous plonger ensemble dimanche... Cela me ferait vraiment plaisir. Nous passons un peu de temps sur l'ordinateur et, après un court moment d'absence pour retourner chez lui chercher un CD, nous regardons les images sous-marines qu'il a faites sous les tropiques. Vraiment magnifiques, il a vraiment du talent. Je pense qu'il devrait exposer ces images mais il me rétorque que c'est juste pour son plaisir. La presse locale lui a déjà consacré plusieurs articles et a publié un grand nombre de ses photos faites en Thaïlande.

En fin d'après-midi, je retourne à Keflavik, Tomas devrait rentrer ce soir. Le voici, à peine suis-je arrivé. Il me demande ce qui s'est passé, pourquoi je ne suis pas déjà en Norvège. Je lui raconte l'histoire et il semble très heureux que je sois resté encore quelques jours. Je prépare ensuite les développements du film du"Pourquoi-Pas?". Le résultat est concluant, l'exposition est correcte, la netteté est bonne... que demander de plus, si ce n'est... une seconde plongée sur cette épave...

29, 30 septembre 2001... rien de neuf sous la tempête...

Jour de tempête à Keflavik. impossible de prévoir une sortie ou des photos en extérieur. Je décide de révéler quelques images. Tomas, à mes côtés, me regarde m'agiter avec la cuve. Il doit probablement penser que le petit Suisse qu'il héberge est vraiment tombé de la lune. J'ai transformé les toilettes du club en laboratoire, si, si, c'est possible! Il me suffit de disposer d'une cinquantaine de centimètres carrés pour procéder aux opérations. On entend parfois dire que l'on est blasé après tant d'années devant les cuves mais je reste, à chaque fois, très impatient de voir "la gueule" que tire mon film. Ce sont les prises de vue de Thingvellir, il y a une semaine en arrière.

J'ai effectué un développement poussé; le film de 400 ASA HP5, d'Ilford, de sensibilité nominale a été traité à 1600 ASA, soit une vingtaine de minutes de développement, réparties en deux bains. Le résultat semble correct...

Pour pouvoir présenter ces images sur le site, je n'ai besoin que d'une fenêtre, avec un ciel clair en arrière-plan, sur laquelle je place la bande de négatif et du petit appareil numérique. Son optique me permet de remplir complètement l'image en reproduisant un carré de 6x7 cm, soit la grandeur d'une photo sur mes films. Le document produit est ensuite préparé dans Photoshop, un logiciel de traitement d'image qui me permet d'obtenir un positif et de l'intégrer au site. Bien évidemment, ce "bricolage" n'est utilisé que pour l'internet, ces images seront numérisées sur des scanners d'impression, à très haute résolution, en vue d'expositions...

But, that's the future...

Présentation des partenaires pour la photographie et la plongée...

Permettez-moi de vous présenter quelque uns des mes partenaires qui contribuent l'expédition, au niveau de la plongée et de la photographie.

Concernant les films je travaille avec Ilford uniquement, toutes les images des précédentes expositions ont également été réalisées avec leur matériel (HP5 et FP4). Par un développement adéquat et un traitement de laboratoire très précis (digital), ces films restituent l'exacte atmosphère que je désire obtenir de mes prises de vue.

J'ai obtenu le compresseur (de marque Coltri) qui m'accompagne pour ces quatre mois, avec une très bonne remise, grâce à Aquadis, à St.-Ursen et Subtech à Fribourg. Ce dernier m'a fourni une aide considérable pour obtenir également une combinaison étanche.

Avoir un compresseur à disposition est indispensable pour un séjour tel que celui-ci. Facile d'emploi et très fiable, j'ai pu "voler" de l'air islandais à de nombreuses reprises. Gonflage d'un bloc de 18 litres en 40 minutes environ...

NDiver, en échange d'un dossier photographique, m'a fait parvenir cette combinaison étanche que vous avez certainement déjà vue quelquefois sur des images du site. Je ne saurais que la conseiller aux nouveaux acquéreurs de vêtement de ce type. Elle s'est révélée extrêment confortable et souple - très agréable pour la prise de vue. Je dois aussi souligner que tous les plongeurs que j'ai croisés depuis que je suis en Islande se sont équipés chez NDiver...

La fabrique de montre Breitling m'a fourni, pour les quatres mois, une nouvelle montre pour différents tests. Chronographe indispensable à toutes mes activités sous-marines mais également photographiques... son chronomètre me permet, en plus, de calculer la durée de mes développements... Etanche à 1000m, d'une lisibilité parfaite sous l'eau, elle est devenue l'instrument dont je ne saurais me passer...

suite...
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