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1er et 2 septembre 2001... vers Landmannalaugar...
Un ami photographe de Fribourg me rejoint à Keflavik, pour une semaine de voyage en commun. J'accueille Yves à l'aéroport, sous une pluie battante. Après avoir, un peu difficilement, placé son matériel dans la petite place que je lui mets a disposition dans ma voiture débordante, nous faisons route vers le sud. Par Selfoss nous arrivons à Hella. Je prends quelques renseignements concernant la piste vers Landmannalaugar, région située au nord du Myrdalsjökul. Il semblerait qu'aucun problème ne s'oppose à notre passage. Avec un peu de recul, ce fut un sportif. Pas moins de vingt-deux guets, dont certains furent bien humides...
le mont Hekla et ses neiges éternelles...
Le Laugar constitue un des plus beaux massifs montagneux d'Islande. Nous longeons le mont Hekla grand stratovolcan culminant à1491m. L'église médiévale considérait cet endroit comme étant l'entrée de l'enfer. Son activité peut reprendre instantanément; sa dernière éruption datant de 1991. Malgré le signal islandais "réservée aux 4x4" avec ce petit logo de voiture qui en dit long, nous décidons de nous engager sur la piste 225.
un des nombreux guets, ici à l'entrée de Landmannalaugar
Les premiers kilomètres sont agréables... c'est une impression de navigation plus que de conduite qui prend le pas. Le sol est couvert de petits morceaux de lave très friables qui croustillent littéralement sous le pneu et sous le pas. Croquez quelques chips en suivant ce carnet de bord... vous aurez le son en plus. La pluie a cessé et nous profitons du peu de lumière que le ciel a bien voulu épargner pour voler quelques images de paysages lunaires. Espérant croiser une voiture "normale" en ce début de parcours, seuls quelques signes amicaux de chauffeurs surélevés me redonnent confiance. Nous passons deux guets, peu avant l'endroit où nous camperons. Les premiers passages dans les rivières sont mêlés d'inquiétude et de jeu. Un fond de galets, très plat, fait en général office de tapis sur le lit de la rivière, pas vraiment de quoi s'inquiéter. A deux ou trois reprises cependant, l'eau remontant sur le capot, je fus saisi d'un doute quant à la poursuite de l'entreprise.
Les paysages nous envellopèrent, définitivement, comme un rêve. Douceur aux subtilités monochromatiques, paysages déposés sur pellicule noir et blanc. Les couleurs, parfois, n'existent plus; leurs espaces, réduits à leur plus digne représentant, soudainement se sont défaits. Divorce laissant choire les voiles d'une mariée aux apparences flamboyantes sur de vastes plaines égrainées entre cols et cratères.

114 km inoubliables. Nous n'en avons goûté qu'une petite part, le brouillard en masquant une bonne partie. Je pense y revenir... me rassasier de ces délicates coulées de fraîcheur déposée sur lit de lave...

Avec infiniment de doigté, la côte reprend ses aises, pétrissant les montagnes jusqu'à les aplatir. Nous sommes de retour sur terre; Kirkjubaejarklaustur, endroit de l'atterissage. Km 5800...
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