6h30, au bas d’une petite vallée perpendiculaire au lac de Tibériade.
Quelques minutes avant le déclenchement.
18h30, haut de la même vallée.
C’est émouvant de chercher une image dans un pays sage. Fouiller du regard l’espace,
se déplacer monter, descendre, attendre afin de trouver la composition qui réjouit l’œil,
parfois l’âme. L’espace mis en place, il faut encore l’exposer sous une lumière naissante
ou mourante, selon sa nature, dans un éclat ou dans le brouillard, dans l’humidité ou
l’aridité, afin qu’elle se révèle intégralement.
Dans l’attente de cette lumière; elle sera mourante ce soir, éclatante
pourtant sur ces collines que le Christ a peut-être traversées.
Ce soir, comme hier d’ailleurs, les cris en chœur des coyotes, aux derniers rayons du soleil
ont sonné le déclenchement. C’est un curieux sentiment, par deux fois c’était l’instant exact.