D’Haifa vers le Golan

Un peu plus d’une heure nous sépare Haïfa de notre première tentative de photo. Nahal Amud, une petite vallée proche de Magdala, du Mont de Béatitude et de Capernaum. Après quelques minutes de marche la chambre photo est installée puis ajustée. Il fait une chaleur accablante sous le voile noir. En contre-bas un petit cours d’eau offrant le gîte à des milliers de grenouilles, pour quelques semaines encore.

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La route suit le lac de Tibériade en direction de la frontière jordanienne. Un petit col nous emmène à l’endroit d’une deuxième prise de vue, ancienne position de l’armée israélienne.

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Frontière israélo-jordanienne

En face de nous un pays sage, vallonné, baigné d’une lumière douce et chaude. Léger contre-jour, brise tiède; au lointain un lac qu’aucune coque ne fend, un endroit infiniment doux et serein. Nous nous surprenons à rêver: remonter cette superbe route, sur nos vélos.

La Syrie est-elle vraiment à quelques kilomètres?

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Comme nous en parlions il y a quelques jours, il y a ce que l’on voit mais surtout ce que l’on ressent ici. Merci Ari!

Rubrique locale/faits non relatés dans la presse occidentale: voir photos des articles
Durant la visite du président Obama, une roquette, tirée au sud, tombe dans un jardin d’enfants.
Hôpital de campagne pour les blesses syriens au Golan.

Sur le Mont Carmel

Demain commencera une approche sérieuse du travail avec la chambre 20×25 dans la région du plateau du Golan. Pour l’instant quelques moments de découverte du Mont Carmel, en vélo. Région d’Haifa. Durant toute la durée de cette quête d’images, je serai accompagné par Ari, guide et surtout ami, fin connaisseur de la situation israélienne. Il connaît bien ma façon de faire et ainsi je me laisserai guider selon ses propositions.

Lien à consulter afin de bien saisir la situation géopolitique: http://fr.wikipedia.org/wiki/Golan

“Il faudra repartir…”

Chapitre I

“Et vous, ravissements, ciels gonflés d’étoiles, poissons, morsures du cœur, lumière embrassante des regards, échos et prestiges, serez-vous encore là? (Nicolas Bouvier, 1958)

Pourquoi repartir? Partir et vite consumer les épreuves pour passer dans le supportable, l’agréable peut-être. Quitter Ce que l’on aime, se déchirer, seul. Que vive mieux le quotidien, au retour. On se dit que c’est la dernière fois, le dernier départ, et pourtant, je le sais, “il faudra repartir”.

Zurich-Tel-Aviv

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